• david hallyday et stephane ortelli Audi R8 LMS

    Malgré son V10 5.2 litres et sa boîte six rapports avec palettes au volant, l’Audi R8 LMS Ultra (4,47 m, 1 360 kg) est une simple deux-roues motrices spécialement préparée pour la course. Prix public : 330 000 €. | 

     

     

    Audi R8 LMS. Dans la peau de Hallyday

    Tous les rêves sont dans la nature. Certains s’imaginent monter sur scène au Palais omnisports de Paris Bercy, d’autres se voient prendre le volant à Magny-Cours, écrin d’asphalte où virevoltaient naguère les F1. Ma préférence allant aux mélopées mécaniques plutôt qu’aux envolées lyriques, rendez-vous fut pris sur le circuit nivernais avec les membres de l’écurie Oreca. André m’y attend. Multipliant les appels à la prudence, l’instructeur pointe le caractère de la diva. Pilotée d’ordinaire par David Hallyday et Stéphane Ortelli, deux experts en trajectoire, cette Audi R8 optimisée pour les besoins du championnat de France GT n’a pas l’habitude d’être menée par un amateur. André est là pour m’éclairer. Moi, je ne pense qu’à démarrer…

    Inutile d’appuyer très fort pour sentir les 550 ch se précipiter au parloir

    Dans une ambiance très aéronautique, la mise à feu s’opère par le basculement de l’interrupteur contact, suivi d’une brève pression sur le bouton start. Nichés derrière les lombaires, les dix cylindres en V s’émeuvent aussitôt. Ça secoue les tympans… et le palpitant ! Docile, la GT aux quatre anneaux emprunte à présent la voie des stands pour un jogging en petites foulées. Les mains posées sur le volant rectangle, j’appréhende les premiers hectomètres avec tact. A mon côté, ma conscience, faussement décontractée, prodigue de nouveaux conseils. Un sur deux est oublié avant d’avoir atteint mon cervelet. Les yeux rivés sur le tracé, je tente surtout de dompter la boîte robotisée afin de canaliser les à-coups consécutifs à chaque changement de rapport.

    Quand apparaît la première ligne droite, l’irrépressible envie d’écraser la pédale des gaz s’impose comme une évidence. Inutile d’appuyer très fort pour sentir les 550 ch se précipiter au parloir. Sans haine mais violente, la super 8 se met en mode accéléré. La nuque se contracte, les bras se crispent, les chevilles se tendent… surtout celle qui doit martyriser les freins à l’approche des épingles. Après 10 kilomètres de run solitaire, mes sentiments hésitent entre bonheur et soulagement. La sueur qui perle sur mon front traduit la nature de l’effort consenti et du plaisir ressenti. Se prendre pour Hallyday, c’est grisant mais très fatigant.

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